L’élagage d’arbre : qu’est-ce que c’est ? Pourquoi et comment le faire ?

Le développement d’un arbre aussi bien en hauteur qu’en épaisseur se fait de manière assez aléatoire et désordonnée, s’il n’est pas contrôlé par l’intervention humaine. L’élagage, l’une des possibilités d’interventions effectuée par l’homme, constitue un excellent moyen d’avoir une certaine maîtrise sur l’évolution de ses arbres, peu importe l’espèce. Apprenez-en davantage sur l’élagage des arbres.

élagage arbre

Élagage d’arbre : Qu’est-ce que c’est ?

Tout d’abord, il faut savoir que nous pouvons distinguer deux différentes catégories d’élagage. Il s’agit de l’élagage naturel, et de l’élagage artificiel. L’élagage naturel peut être défini comme étant un processus biologique, indépendant de l’activité humaine, à travers lequel les arbres abandonnent certaines branches, ou même toute une partie du houppier.

Causé soit par un manque d’eau ou de lumière, soit par un événement climatique, ou encore par action de certains champignons spécialisés, l’élagage naturel a un but d’optimisation des ressources et des dépenses d’énergie pour l’arbre.

Quant à l’élagage artificiel, il résulte de l’action de l’Homme sur l’arbre. C’est une opération qui consiste à couper certaines branches (vivantes ou mortes) d’un arbre de façon mécanique à l’aide de machette, tronçonneuse, scie, etc.

Elle peut être faite dans un but ornemental, dans un but sécuritaire ou encore dans l’optique de contrôler le développement de l’arbre. C’est une excellente option pour combler les insuffisances de l’élagage naturel.

Élagage d’arbre : Types d’élagages et pourquoi pratiquer l’élagage des arbres

En partant de l’élagage artificiel, nous pouvons distinguer trois différents types d’élagages, qui définissent dans le même temps les raisons pour lesquelles est faite cette opération. Il s’agit notamment de l’élagage sylvicole, l’élagage ornemental et l’élagage fruitier.

La sylviculture étant à la fois la science et la technique de culture des forêts, d’apport de soins culturaux nécessaires aux arbres pour l’atteinte de certains objectifs, l’élagage sylvicole vise principalement l’augmentation de la valeur marchande d’un tronçon de bois découpé.

La valeur qu’ajoute l’élagage à cette bille de bois est qu’elle est dépourvue de nœuds (insertions de branches), que son fût possède une forme cylindrique beaucoup plus prononcée, et que ce bois est d’une meilleure qualité. Il faut noter que seule la qualité du bois connaît une croissance de niveau grâce à l’élagage (la quantité produite de bois n’augmente pas avec cette opération). 

L’élagage ornemental quant à lui est plus présent dans les villes, les milieux urbains à forte agglomération. Il est fait dans un premier temps pour donner une allure beaucoup plus esthétique aux arbres se trouvant dans ces villes. Le volet esthétique mis de côté, l’élagage d’ornement vise aussi la sécurité de la population, des infrastructures et immobiliers présents dans ces milieux urbains.

En effet, le développement non contrôlé des arbres, et le risque de chute de branches mortes peut être assez menaçant pour les toitures des habitants, les habitants eux-mêmes, les installations électriques, etc.

Le troisième type d’élagage qu’est l’élagage fruitier est pratiqué sur les arbres fruitiers, en tenant compte de la quantité de lumière. En effet, pour une fructification rapide, les arbres fruitiers ont un grand besoin de lumière (rayons du soleil).

Ainsi, la coupe de certaines branches d’arbres fruitiers, méthodiquement choisis, donne une forme particulière à l’arbre, le rendant beaucoup plus exposé à la lumière du jour, et favorisant donc sa fructification rapide et facile. La qualité du fruit se retrouve également améliorée.

Les autres raisons de la taille de branches d’arbres à fruit sont qu’elle aide à la concentration d’une quantité importante de sève sur les fruits choisis pour la conservation pendant l’éclaircissage, et qu’elle permet une facilité de récolte en posant une limite à la croissance de l’arbre.

Élagage d’arbre : Quand faut-il procéder à l’élagage de ses arbres ?

Bien qu’il soit possible de couper des branches d’arbres en tout temps, plusieurs conceptions existent pour ce qui est du moment propice pour procéder à l’élagage des arbres. Pour certaines personnes qui considèrent qu’en automne le risque de causer des blessures à l’arbre est beaucoup plus réduit, l’automne est donc la saison idéale de coupe de branches.

Élagué en cette période, c’est avoir l’avantage d’intervenir à un moment où les feuilles des arbres ont déjà chuté. Une fréquence de taille (coupe) est à observer à ce niveau. Les arbres de moins de 10 ans devraient faire objet d’élagage toutes les 1 à 2 années, tandis que la fréquence d’élagage des arbres ayant entre 10 et 20 ans est de 4 à 5 années, et que celle des arbres vieux de plus de 20 ans est de 10 années.

D’autres personnes en revanche, ont fait le choix du printemps comme saison propice à l’élagage des arbres. Le choix de cette période est plus porté vers des coupes d’éclaircissement et de mise en forme. Le printemps doit surtout être adopté pour l’élagage des arbres assez feuillus, car c’est un temps durant lequel la poussée de la sève confère à l’arbre une forte résistance face aux attaques de parasites. 

Lorsque la coupe de branche est faite en hiver, les avantages que l’on peut noter sont entre autres le fait que les arbres soient en cette saison en repos végétatif, et qu’aux termes de l’élagage, on note une faible quantité de feuilles et de branches à ramasser. Grâce à ce mode de repos, les arbres seront en mesure de supporter des branches de taille plus grande. C’est le moment favorable pour faire des coupes de mise à nu de l’arbre (élagage d’entretien complet). Toutefois, le risque de glissement et de chute est très présent pour l’élagueur qui choisit la saison hivernale pour son activité.

Il faut garder en mémoire que la période appropriée de coupe pour un arbre donné est fortement conditionnée par son matériel génétique, son espèce.

Élagage d’arbre : Comment faire l’élagage d’arbre convenablement ?

Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, faire l’élagage d’un arbre ne revient pas simplement à s’armer d’une machette ou d’une tronçonneuse, ou de tout autre matériel pouvant servir à faire la coupe d’une branche, et de s’y attaquer. C’est tout un savoir-faire qui nécessite de prendre diverses précautions, assuré par des équipements.

Au nombre de ces matériels, nous pouvons citer l’EPI (Équipement de Protection Individuelle), les grimpettes ou griffes d’élagage, échelle de grimpeurs, le cordage, les drisses et élingues, des poulies, etc. Une fois que vous êtes bien équipé et protégé, plusieurs techniques sont employables pour la coupe effective des branches, mais il est préférable de faire appel à un professionnel de l’élagage si vous ne vous sentez pas capable de mener à bien cette tâche. 

L’élagage lui-même comprend la suppression des branches mortes ou déjà cassées, ainsi que celles mal orientés, et qui constituent un risque pour le milieu urbain ; l’élimination des drageons et des gourmands par une des coupes rapprochées du tronc.

Les étapes qui suivent consistent à sélectionner les branches qui se croisent, et celles en surnombre, diminuer la taille de la couronne, tout en veillant à ne pas causer de grandes modifications à la silhouette originelle de l’arbre.

FAQ 

Quand faut-il élaguer les chênes ?

L’élagage des chênes doit être fait en tenant bien compte du temps du débourrement. Autrement dit, la coupe des branches d’un chêne ne doit être faite ni dans la période où s’ouvrent les bourgeons, et se déploient les nouvelles feuilles, ni au cours de la période qui précède la perte des feuilles de l’arbre.

Les saisons qui respectent assez bien ces critères précités pour l’élagage du chêne sont entre autres l’été, l’hiver, mais aussi la fin du printemps. Ce sont des périodes au cours desquelles les feuilles du chêne ne risquent pas de s’épuiser.

Pourquoi étêté un arbre ?

La coupe de la cime ou tête d’un arbre, encore appelée étêtage est faite surtout dans l’optique de limiter la hauteur du fût. En effet, si le fût possède une certaine hauteur, les branches seront plus accessibles, ce qui rendra les récoltes de fruits beaucoup moins difficile.

L’étêtage est également réalisé pour avoir des arbres à forme de gobelet, de tonnelle ou encore d’arbre têtard. Cependant, il ne faut pas oublier que l’étêtage peut avoir des conséquences néfastes pour l’arbre.

Quelle est la hauteur d’un chêne ? 

Le chêne, cet arbre forestier, qui produit le gland (fruit du chêne), répandu en Europe, à forte durée de vie (700 ans à peu près) et à feuilles caduques, peut atteindre jusqu’à 30 m de haut environ à l’âge adulte. Un chêne peut être considéré comme adulte à l’âge de 100 ans.

Quand et comment élaguer un olivier ?

L’olivier étant un arbre fruitier, il peut être taillé à trois différents moments, en fonction de l’objectif visé. Lorsqu’elle est réalisée à l’étape de plantation, la taille faite est une taille de formation. La coupe d’entretien peut se faire chaque année, au mois de février. Quant à la taille de fructification, il est conseillé de la faire à une fréquence de 2 à 3 années.

Si vous voulez élaguer un olivier, vous aurez à utiliser comme matériel un sécateur, une scie d’élagage, et éventuellement (pour des tailles dont le diamètre dépasse 03 cm) un produit de cicatrisation. Concernant l’élagage de formation, il faut couper toutes les branches autour du tronc, et ne laisser que celles qui sont les plus grosses. Le sujet de cette taille doit avoir au moins 1 mètre et 4 ans environ.

La coupe d’entretien, faite annuellement revient à débarrasser l’arbre de tous les rejets ayant poussé tout autour de lui, élaguer tous les rameaux qui prennent départ directement du tronc, et s’occuper de la taille des branches qui se développent vers l’intérieur.

Pour faire la taille de fructification, les étapes à suivre sont les suivantes : 

  • Couper les branches de l’année d’avant (celles qui ont été récoltées) ;
  • Tailler les branches arquées (celles qui se situent à la suite du dernier rameau, juste avant la courbure) ;
  • Élaguer les jeunes rameaux qui prennent départ du tronc ;
  • Élaguer tout bois mort ;
  • Afin d’avoir des fruits de meilleure qualité, raccourcir jusqu’à 1/3 les branches les plus fortes.

Comment couper la branche d’un arbre à l’aide d’une tronçonneuse ?

L’élagage d’un arbre à la tronçonneuse peut s’effectuer de diverses manières, en fonction de la zone d’appui. Pour couper une branche en ayant les pieds au sol, il faut se servir d’une élagueuse à manche (perche) longue. Dans ce cas, surtout ne pas se mettre en dessous de la branche à couper.

Si vous grimpez dans l’arbre pour faire la coupe de la branche, vous aurez besoin d’une tronçonneuse élagueuse à tenir avec une main afin de pouvoir tenir l’arbre durant l’opération. Il faudra également vous attacher à l’arbre pour plus de sécurité, et ne jamais placer la tronçonneuse à une hauteur supérieure à celle de votre poitrine au cours de la taille.

La posture à adopter est « corps droits et jambes écartés légèrement ». Vous devez toujours vous mettre du côté opposé à la branche ciblée. 

Lorsque votre appui est pris sur une échelle, une petite tronçonneuse ou une tronçonneuse élagueuse fera bien l’affaire. L’échelle sur laquelle vous monterez pour faire la coupe devra être placée sur un sol plat.

Elle doit prendre appui sur un mur, ou directement sur le tronc de l’arbre. Une fois encore, la tronçonneuse ne doit pas être tenue plus haut qu’à la hauteur de votre poitrine. Autrement, il serait plus difficile de contrôler les rebonds de la tronçonneuse.

Comment scier une branche ?

Couper une branche à la scie doit être fait en respectant une série d’étapes. Autrement, la scie pourrait se coincer (si la coupe est effectuée en directement en dessous de la branche), ou le bois pourrait se fendre (si la coupe est faite trop au-dessus de la branche).

Pour couper la branche d’un arbre, vous devez commencer à la scier à une hauteur d’environ 30 cm par rapport au tronc. Cette première entaille doit être faite par les dessous de la branche, et doit être stoppée à environ ¼ du diamètre de cette branche. Après, faites une seconde entaille un peu décalée par rapport à la première, par le dessus de la branche.

Cette deuxième fente va s’arrêter au même niveau que la première, soit à ¾ du diamètre de la branche. Après cela, la branche se cassera net.